La musique est tellement engoncé dans des tiroirs bien rangée avec des étiquettes qu'il n'est pas nécessaire d'y recourir.
Pourtant quelque uns comme Luigi Russolo, John Cage ou Matthew Herbert ont ressenti le besoin impérieux d'écrire et d'expliciter leur musique. Le point commun entre ces 3 compositeurs est qu'ils ont tous composé de la musique avec des bruits sans automatiquement avoir recours à des instruments traditionnels. Refuser de jouer d'un instrument de façon conventionnelle nécessitait une explication. On ne fait pas du rock sans guitare, on ne fait pas de musique classique sans orchestre. La musique est évidemment avant toute chose du bruit. Rien que du bruit. Il semblerait que nous l' ayons oublié. Aujourd'hui l'ordinateur, cette extension de notre corps, cette interface du désir, multi-usage, multi- diffusion, multi- média n'impose peut-être plus d'explication, si ce n 'est peut-être de nommer le logiciel avec lequel on crée cette musique. Le nom de l'instrument fait place aux marques des sociétés qui créent des logiciels MAO.
Pouah ! Sortons vite, car je ne puis guère réprimer trop longtemps mon désir fou de créer enfin une véritable réalité musicale en distribuant à droite et à gauche de belles gifles sonores, enjambant et culbutant violons et pianos, contrebasses et orgues gémissantes ! Sortons !
Luigi Russolo 1913
Il y a dans les manifestes quelque chose de péremptoire et de dogmatique qui se cache derrière la soi-disant révolution qu'ils sont censés apporter. Parlons alors de contraintes:
Endemic project se propose de faire de la musique à partir de bruits environnant. Ces sons utilisés proviendront de lieux, d'endroits spécifiques et pourront être transformés à loisir par l'intermédiaire d'effets. Les synthétiseurs et autres générateur de sons extérieurs à l'endroit désignés seront proscris. Chaque projet musical sera donc lié de façon endemique à un espace.
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